Full resolution (JPEG) - On this page / på denna sida - N:r 16. Bulletin des Séances de la Société d'Anthropologie. — Aperçu rétrospectif des travaux de la Société d’Anthropologie de Stockholm pendant les années 1873—1877
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Bd. I. N:r 16.
eo revanche, entre lee enfants japonais et les enfants chinois, nne grande
ressemblance qui disparaît cependant avec l’âge. M. Torell pense que les
Japonais et les Esquimaux descendent d’un peuple primitif commun, qui a
poussé de l’Asie par le détroit de Béring jusque dans l’Amérique du Nord,
où il s’est établi dans -les régions arctiques de ce continent. M. Torell
ne considère pas comme incroyable que ce peuple soit aussi descendu le
long du Pacifique, et il mentionne à cet égard la conformité qui existe
dans l’architecture des huttes de neige des Esquimaux et les édifices élevés
par les anciens habitants de l’Arizona.
M. H. Hildebrand montre une trouvaille faite aux environs du
Kulla-berg (côtes NO. de la Scanie) d’ornements et de monnaies d’argent
récemment achetées pour le compte de l’État. Ces monnaies permettent de
porter la date de leur enfouissement environ sous le règne du roi de Suède
Eric Segersäll (le victorieux; fin du 10e siècle). Parmi les parures se
trouvait une amulette représentant le marteau de Thor en miniature.
Séance du 20 Janvier 1877.
M. Th. Nordström donne la description des exploitations de mine
antiques sur les rives méridionales du lac Supérieur dans l’Amérique du
Nord, exploitations découvertes à foccasion des travaux grandioses qui y
ont été exécutés depuis 1845 environ pour l’utilisation des immenses
richesses de cuivre natif que l’on y rencontre. On trouve dans toute cette
région cuprifère, large de 6 à 7 milles anglais sur une longueur d’environ
150 milles, mais principalement dans la presqu’île de Keweenaw-point et
dans l’île »Isle Royal», une foule de galeries à ciel ouvert ordinairement
de la profondeur d’environ 6 mètres, dans lesquelles l’exploitation du
minerai a eu évidemment lieu par le procédé du feu et du refroidissement
par l’eau. Les morceaux de cuivre obtenus de la sorte ont ensuite été
travaillés à froid au moyen de marteaux en diorite ou on porphyre, le plus
souvent seulement des pierres oblongues brutes comme on en rencontre
sur les rives du lac; parfois, cependant, ces pierres ont été tronquées par
percussion et formées en pointe probablement pour leur insertion dans un
manche. Outre ces marteaux nombreux, on rencontre une foule d’objets
en cuivre, tels que têtes de lance, pointes de flèche, couteaux, ciseaux droits,
etc. Le gisement est totalement caché sous les produits de désagrégation
de la gangue, un trapp très dur, recouvert d’une vieille forêt. Aussi
ces précieuses richesses étaient-elles parfaitement inconnues des Indiens
de la localité, quand les missionnaires jésuites commencèrent à visiter
ces régions dans le courant du 17e siècle. On rencontre, dans les
smoundss de la majeure partie de l’Amérique du Nord, du Mexique et de
l’Amérique centrale, des armes et des outils de la même espèce, que leur
mélange caractéristique d’argent natif fait également considérer comme
provenant des mines du lac Supérieur. Les savants américains admettent,
pour plusieurs raisons, que le peuple auquel ces vestiges sont dus, a été
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