Full resolution (TIFF) - On this page / på denna sida - Précis historique et critique de la constitution de la monarchie danoise
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pays. Ayant trahi sa patrie , il s’est exclu lui-même du
nombre des victimes qui méritent notre compassion.
Mais un peu plus lard , sous le règne de Chrélien V ,
il arriva un événement bien autrement important pour
l’historien , parce qu’il prouve , nou seulement combien
les premiers rois, souverains de Danemarck, étaient
jaloux de leur toute puissance récemment acquise, mais
encore jusqu’à quel point ils craignaient qu’on n’en exa
minât l’origine.
Un certain Jean Bunon , professeur de théologie à
l’université de Lunebourg , publia en 1664 un ouvrage
intitulé , Idea historia universalis , et dans lequel, sans
doute , pour obtenir quelque bienfait ou récompense de
la part du roi de Danemarck, l’auteur établit en priu
cipe que ce royaume n’avait jamais été vraiment électif,
et qu’au coutraire , depuis un temps immémorial , la
succession par droit d’hérédité appartenait aux prioces
de la famille royale. Olaus Rosenkrantz (1) appartenant
à une des familles les plus illustres du pays , était trop
versé dans l’histoire de sa patrie , et trop sepsible à l’at
teinte que l’auteur avait portée à l’hovneur de la noblesse
danoise, en rejetant sur elle tout l’odieux de la dernière
révolution , pour qu’il lui fût possible de garderlesilence
dans cette occasion. Il voyait avec peine que Buuon
s’était permis de falsifier l’histoire afin d’effacer, autant
que possible , la tache d’usurpation empreinte sur la
souveraineté absolue des rois de Danemarck . La réfuta .
tion de l’auteur allemand étail facile , néanmoins M. Ro
senkrantz y proceda avec beaucoup de prudence et de
lenteur , car ce ne fut qu’en 1681 , et après avoir vu
(1) Mallet, dans son histoire, l’appelle Gunde Rosenkrantz,
ce qui est une erreur.
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