Full resolution (JPEG) - On this page / på denna sida - N:r 16. Bulletin des Séances de la Société d'Anthropologie. — Aperçu rétrospectif des travaux de la Société d’Anthropologie de Stockholm pendant les années 1873—1877
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Bd. I. N:r 16.
sidère comme très probable que les Germains ont séjourné dans oe pays
pendant les siècles qui suivirent immédiatement la naissance de J.-C.
1 Du dernier âge du fer suédois, pendant lequel les relations des Suédois
avec les pays étrangers avaient pris, par des raisons naturelles, une
direction orientale, on rencontre un nombre considérable de types tant en
Finlande que dans les provinces de la Baltique et jusqu’au coeur de la Russie,
ce que f orateur met en relation avec les données fort probables de la
chronique de Nestor sur le rôle considérable que les colons suédois ont joué
dans l’histoire primitive de la Russie tant à l’époque de Rurik qu’après
cette époque. Les nombreuses découvertes d’antiquités suédoises typiques
qui ont été faites grâce aux fouilles colossales du comte Onvaroff
précisément dans les localités signalées par Nestor comme occupées par les
Suédois, ne fournissent malheureusement pas tous les renseignements que des
explorations aussi vastes auraient dû comporter, vu que, dans bien des
cas importants, les données spéciales manquent sur le contenu des divers
champs sépulcraux.
Séance du 17 Février 1877.
M. von Möller communique un long exposé sur deux anciens types de
civilisation dans les régions du sud et du sud-ouest de l’Amérique du Nord.
L’orateur commence par tracer un aperçu rapide des édifices
monumentaux des anciens peuples civilisés du Mexique et de l’Amérique
centrale, les Toltèques et les Aztèques, et donne l’exposé de la culture à
laquelle ces peuples étaient parvenus. Il rappelle que les Toltèques, qui, au
6e ou au 7e siècle, doivent avoir immigré depuis le nord dans le Mexique
proprement dit, en furent chassés environ 4 siècles plus tard par d’autres
peuples, et émigrèrent vers le sud, au Guatemala et au Yucatan. Après
y avoir atteint le degré supérieur de civilisation dont font preuve leurs
édifices grandioses, — grâce auxquels leur nom est entré avec le sens
d’architecte dans la langue Maya, la langue primitive du Yucatan, — ils retournèrent
vers le nord, revinrent une seconde fois au Mexique et en soumirent les
habitants, les Chichimèques, dont le nom peut être traduit par Barbares.
Après que le royaume toltèque fut arrivé à son point de culmination, il
paraît avoir subi, comme tant d’autres royaumes, une dissolution intérieure,
par suite de laquelle il devint facilement la proie des tribus subjuguées,
qui le détruisirent et le partagèrent entre elles. Les Toltèques ainsi
domptés à leur tour, demandèrent dans leur détresse l’aide des peuples
Nahuatl, leurs parents, et surtout celle des Aztèques guerriers. Grâce à
une organisation sévère et poussée dans toutes ses conséquences les plus
rigoureuses, les Aztèques conquirent non-seulement l’ancien royaume des
Toltèques, mais encore réussirent à fonder dans ces régions un empire puissant
qui ne fut détruit que par l’arrivée subite des Espagnols.
M. von Möller donne une vive description du fanatisme avec lequel
les Espagnols se jetèrent sur les trésors d’art et de littérature du pays
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