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BULLETIN DSS 8ÉANCE8 DS LA SOCIÉTÉ D* ANTHROPOLOGIE. 15
pointes de flèches des auxiliaires perses qui prirent part à la bataille.
Dans ces derniers temps, l’attention s’est portée de plus en plus sur ces
antiquités, surtout depuis que l’anglais Finlay, domicilié à Athènes, a
commencé la création d’une collection dans cette ville. On sait désormais que
les antiquité de l’âge de la pierre se retrouvent, vers le nord, môme
jusqu’en Macédoine, qu’elles sont communes dans l’Attique et la Bëotie,
à Corinthe et h Missolonghi, en Eubée et dans les autres lies de
l’Archipel, de môme que le long des côtes de l’Asie Mineure. On rencontre
sur toute l’étendue de ce vaste district des nucléus et des éclats
d’obsidienne, quoique cette pierre n’existe à l’état naturel que dans deux lies
volcaniques de l’archipel (Melos et Thera). Les trouvailles déjà connues
sont si nombreuses, que l’on est forcé d’admettre pour la Grèce un âge
de la pierre préhistorique et préhellénique. — M. Hildebband montre aussi
à la Société quelques mâchoires et d’autres os de des couches
tertiaires supérieures de Pikermi au voisinage d’Athènes, os que M. le
baron de Dückeb, de Buckebourg, croit avoir été brisés par l’homme,
ce qui fournirait une preuve de la présence de l’homme en Grèce dans la
période tertiaire. L’orateur qui, pour lui, a vainement cherché sur ces os
des traces de l’agence humaine, engage les membres présents à les examiner.
Pans la discussion qui en résulte, MM. Torell, Santesson etc. émettent
également des doutes sur leur manipulation par l’homme. Rappelant en
outre les excellents dessins d’animaux découverts parmi les vestiges
quaternaires de l’Europe occidentale, M. Hildebband communique à la Société des
échantillons de ces dessins venant de la France, ainsi que celui d’une figure
de renne récemment trouvée à Thayingen dans la Suisse du nord. M.
Hilde-brand accentue ensuite la nécessité pour les archéologues de chercher des
preuves directes aux déductions, tirées par eux des antiquités, chez les
peuples incultes de l’époque actuelle placés encore dans des circonstances
analogues à celles que trahissent les temps préhistoriques. L’orateur donne
à cet égard quelques renseignements sur les établis le long du t
détroit de Behring au NE. de l’Asie, et qui pouvaient encore être considérés
appartenir à l’âge de la pierre en 1778, année où Cook les visita. * M.
Hildebrand fait la description de leurs demeures d’été et d’hiver, de leurs
* vêtements confectionnés de peaux fort bien préparées, de leurs moeurs et
de leur manière de vivre. Le pays est si froid et si stérile, qu’il n’y
croit pas même des buissons. Môme ces Tschouktsches, dont ceux stationnés
le long des bords de la mer n’ont qu’un animal domestique, le chien, et
ceux habitant l’intérieur du pays, deux animaux domestiques, le chien et
le renne, se complaisent à graver sur des os des dessins d’animaux
très-caractéristiques. M. Hildebband termine en ajoutant que le peuple de l’âge
de la pierre, qui vivait dans la Suède méridionale dans un milieu et sous
un climat infiniment plu9 favorables, et qui possédait en outre divers
animaux domestiques à la fin de la période, avait probablement un degré de
culture supérieur à celui que possédèrent les Tschouktsches jusqu’à ces
derniers temps.
M. Ket mentionne des individus humains couverts de longs poils sur
tout le corps. H montre les portraits de trois individus semblables de
Birma, un homme âgé, sa fille et son petit-fils.
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