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Bd. L N:r 6.
M. B.-E. Hildebrand montre deux bracelets en or d’une pesanteur
extraordinaire, liés par un tringle d’or plié, trouvés il y a quelques jour»
dans la partie méridionale de l’ile de Björkö. Ces bracelets, qui pèsent
1V4 sk&lp. de Suède (531 grammes), ont été rencontrés èur la racine
d’un tronc d’arbre abattu par le vent il y a plusieurs années.
M. Lillibhöök donne le dessin et la description de quelques
»enceintes pavées» (stensàttningar) remarquables, existant à Furön en dehors
d’08carsbamn (Småland).
Séance dn 19 Décembre 1874.
M. Ldtoeb expose les relations qui existent entre la langue écrite et
les différents dialectes populaires de la Suède, et appelle entre autres
l’attention sur les avantages que la première pourrait à certaines condition»
retirer de ces derniers.
M. Montklitjs commence un exposé des »Sculptures de rochers
Scandinaves», qu’il se propose de continuer dans une séance suivante.1 Des
opinions très-diverses ont été émises sur l’âge de ces curieuses antiquités,
Axel-Emantjel Holmbebo prétend, dans son grand ouvrage, » häll-
ristningar» (Les sculptures de rochers de la Scandinavie), qu’elles
appartiennent à l’âge du fer, et principalement à la dernière période de cét âge,
celle des Vikings. Le professeur Bbunius essaye par contre de prouver
qu’elles datent à proprement parler de l’âge de la pierre. La divergence
entre ces opinions était si grande, que l’on commençait presque à
désespérer de la solution de l’énigme. M. B.-E. Hildebrand, l’antiquaire du Royaume,
réussit heureusement, il y a cinq ans à peu près, à trouver, dans des
sculptures alors nouvellement découvertes près de Norrköping, des preuves
décisives que ces sculptures, et probablement aussi la plupart des sculptures de
rochers suédoises, proviennent de l’âge du bronze, opinion qui a été
généralement adoptée par les archéologues Scandinaves. Ce qui prouve que
les antiquités en question sont antérieures à l’âge du fer, c’est
non-seulement la circonstance que les armes et les navires qui y sont dessinés
sont essentiellement différents de ceux que l’on connaît de l’âge du fer et
que les scènes qui y sont représentées n’y sont jamais expliquées par des
inscriptions »uniques, mais encore la différence de style qui existe entre
les figures d’hommes et d’animaux des sculptures des rochers et celles que
l’on voit dans les ouvrages de la période du fer. Une autre différence,
qui parait mériter une certaine attention, c’est que les figures des
sculp-, tures de rochers sont exécutées d’une toute autre manière que celles des
pierres runiques de l’âge du fer. Ces dernières ne sont, pour ainsi dire,
qu’esquissées au trait, môme dans la première partie de la période,
tandis qu’elles sont en creux dans les sculptures de rochers. Si ces raisons
indiquent déjà que les sculptures de rochers sont antérieures à l’âge du
fer, la forme des épées et la ressemblance entre les navires si communs
sur ces grands tableaux historiques et ceux dessinés sur les couteaux etc.
1 Voir le Mémoire de M. Montelins sur ce sujet, inséré dans le Compte-rendu
du Congrès de Stockholm, pp. 453—474.
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