- Project Runeberg -  Souvenirs d'un voyage en Sibérie /
168

(1857) [MARC] Author: Christopher Hansteen Translator: Marie Colban - Tema: Exploration, Russia
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Full resolution (JPEG) - On this page / på denna sida - V. Départ de Tobolsk. — Ivan Schlau. — Course difficile au cœur d’un hiver sibérien. — Honneurs importuns à Kolyvan. — Endurcissement et bonhomie des paysans sibériens. — Accidents malheureux. — Séjour à Tomsk et description du ménage d’un marchand sibérien. — Séjour à Krasnoiarsk. — Le gouverneur Stepanoff. — Schigemune. — Grand froid. — Nielsen en danger de mort

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168 VOYAGE EN SIBÉRIE.
1
nous trouvions fort dur le sort de ces pauvres gens;
mais ils s’en moquent bien. Si le froid devient par trop
pénétrant, ils allument dans la rue un feu de bois de
bouleau, et se couchent sur l’estomac, la tête vers
le feu, bavardant entre eux, tandis que la neige
chante et siffle sous leurs pieds ; et ils ne reçoivent
pas même un pourboire, après une pareille fati
gue : si on leur donne un stoof (demi-pinte d’eau-de
vie), ils sont ravis. La santé de fer des paysans
sibériens est, en effet, merveilleuse. Outre la che
mise et une culotte mince, ils portent une pelisse
de mouton, les poils en dedans : avec ce vêtement,
ils bravent un froid de trente à trente-cinq degrés.
Dans leurs chambres, ils ont une chaleur étouf
fante, mais ils en sortent par les plus grandes ge
lées, et rentrent sans éprouver le moindre effet nui
sible. Les femmes vont, l’hiver comme l’été, le haut
du corps couvert seulement d’une chemise, avec un
léger jupon de toile, et les pieds nus. Si elles restent
dehors quelque temps, elles mettent une jaquette
de peau et se chaussent de souliers ; pour une course
rapide, elles gardent le costume qu’elles ont dans la
maison et se promènent pieds nus sur la neige. En
nous rendant à Kolyvan, nous arrivâmes un soir à
une gentille maisonnette de paysans, où tout té
moignait d’une certaine aisance. Un grand lit était
entouré de rideaux blancs tout frais attachés au
plafond au moyen de minces perches de bois. La
chambre étant un peu froide, la femme alla cher
cher du bois; elle avait une véritable taille de Junon

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