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Maintenant je demandc f pour la derniere fois , s’il est
possible de nier que toutes les innovations dont j’ai fait
une exposition peut-étre trop sommaire, et qu’on prétend
introduire dans la constitutionnorvégienne, ne soient éri
deniment calculées pour remettre dans les mains du roi le
pouvoir illimité, absolu et arbitraire (i), que sans doute
le gouvernement convoite pour son propre usage , mais
que , par des de’clarations et des proclamations solennelles
et réitérées, le roi a repoussé lui-méme bien plus vigou
reusement que ne l’a fait, en son norn, le rédacteur du
message que je viens de somnettre a une critique un peu
rigoureuse.
J’ai I’honneur, etc.
(i) La tendance d’un gouvernement se manifesle souvent
plus clairement dans de pefcites choscs que dans les grandes.
En voici un exemple» Les fonctionnaires publics ont toujours
eu enNorvége , comme parlout ailleurs, le droit de franchise
pour leur correspondance officielle. Le contre-seing qu’ils
mettaient sur leurs lettres et dépéches , pendant la reunion
avec le Dannemarck , consistait dans ces mots : service
royal. Aprés que la Norvége evt recouvre’ sa liberté et son
inde’pendance , on le regarda comme plus convenable d’em
ployer Texpression : service public; mais depuis quelque
temps le gouvernemenl norvégien a rendu le service royal a
ses anciens honneurs.
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